Rapportées à l'échelle mondiale, les violences et les crimes contre les femmes constituent un véritable phénomène que l'habituel traitement local minimise ou anecdotise.
Voici le commentaire de la maison éditrice qui accompagne la présentation de cet esssai qui a le mérite apparemment d'offrir une vision panoramique du phénomène:
On parle de guerres qui tuent des millions de gens, de catastrophes naturelles qui anéantissent des familles, mais parle t-on de la guerre contre les femmes ? Parle t-on des femmes violées à travers le monde 1 500 000 viols chaque année en Afrique du sud, 1 viol toutes les 6 minutes aux USA plus de 10 500 viols en France, des millions de femmes mutilées, tuées, prostituées, mariées de force, torturées, excisées, victimes de violences conjugales etc.
En prenant connaissance des chiffres concernant toutes ces violences, physiques, sexuelles, psychiques entraînant la mort, on ne peut plus parler de violence, mais d'extermination. Il existe bien une discrimination volontaire dont les femmes et les enfants sont les victimes ; il s'agit donc d'une véritable « guerre ».
Ce livre fait le procès de l'homme-assassin sans aucune demi-mesure quant à sa responsabilité et nous n'ignorons pas qu'il s'agit de la partie visible de l'iceberg.
Cet ouvrage doit permettre aux femmes de sortir de leur silence. Le silence étant la mort. Ce livre se doit d'être salutaire ! Assurément il l'est !
Un récent article de Sciences et Avenir pourrait en constituer un écho. Françoise Héritier y expose, dans le cadre du hors-série Qui est l'Homme ?*, sa célèbre thèse selon laquelle "L'Homme [est] la seule espèce dont les mâles tuent les femelles".
Des mâles TUENT des femelles et simplement le soulever serait une forme de misandrie selon certains (lu ici ou ailleurs) ... Probablement un égo bouffi et déplacé en l'occurence leur fait user de la malhonnêteté intellectuelle la plus indécente. Il est temps de considérer ces sombres personnages comme les COMPLICES de ce système meurtrier que manifestement ils sont ... à défaut d'en être pour certains les ACTANTS.
* toujours "l'Homme" et la confusion qu'engendre cette terminologie. Pour un magazine censé représenter la rigueur scientifique même vulgarisée, ce terme équivoque est un choix bien malvenu qui oriente forcément les contenus vers un androcentrisme dont on ne veut PLUS.