dimanche 9 janvier 2011

Une honnête mais désuète réflexion

François Bégaudeau dans une interview pour Le Monde des Livres:

"Nous sommes boiteux et borgnes, objectivement misogynes. Les femmes, les filles, ne sont pas là, elles sont l'autre qu'il faut conquérir. Ce sont les supports de l'initiation masculine.

J'espère qu'on ne va pas croire que c'est ma misogynie à moi."

N'ayez crainte, monsieur Bégaudeau, il y a bien longtemps que les femmes ont compris qu'il s'agit là de la misogynie de TOUS.

4 commentaires:

  1. C'est beau, un homme lucide, tout de même. Merci de nous avoir fait partager cette réflexion.

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  2. Cette réflexion n'est pas claire mais c'est difficile pour un homme de dire : "la majorité des hommes sont boiteux et borgnes etc...(on dirait qu'il décrit des handicapés physiques et mentaux) et une minorité le déplore dont moi". C'est s'exclure et attirer la raillerie de ses (con)frères. Alors il dit "nous" puis "j'espère que..." et "MA misogynie" pour se conférer une misogynie personnelle dont il garderait le secret. C'est compliqué de vivre dans le machisme ambiant quand c'est une idéologie dominante !

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  3. @ Kalista

    Lucide mais un peu perché quand même! Les femmes, même celles qui font mine de ne rien voir, savent bien que la misogynie n'est pas le fait de quelques cas isolés mais bien d'une classe entière.

    J'avais vu, à l'époque, Entre les murs, où il joue son prore rôle de prof. Une scène m'avait marquée dans laquelle l'un de ses élèves insulte l'une de ses camarades (chienne ou salope, un truc dans ce genre). Il réagit mais pas à la misogynie de l'insulte: il reprend, si mes souvenirs sont bons, l'élève sur le fait qu'il perturbe le cours !!!

    Bégaudeau n'est quand même pas un modèle de pro-féminisme.

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  4. @ Euterpe

    Oui, moi aussi, j'ai eu du mal à voir où il voulait en venir.

    Pour moi, le "ma misogynie à moi" signifie qu'il espère qu'on ne va pas prendre la misogynie qu'il décrit comme sa misogynie particulière. Ce qui voudrait dire qu'il en existe plusieurs formes alors que la haine n'en a qu'une de forme et elle est partagée par tous (comme un bien commun ?).

    Mais je comprends aussi ton analyse qui prend sa réflexion sous l'angle de l'inclusion ou pas dans la démarche misogyne. Bon, c'est pas clair tout ça (enfin surtout sa dernière phrase)!!! J'aurais dû ne conserver que la première partie.

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