mardi 27 décembre 2011

Pour toutes les femmes que vous avez ...





violées, humiliées ou même "aimées", nous organiserons un jour un grand banquet.
Qu'il sera doux de les venger.

lundi 12 décembre 2011

Shame

Je ne comprends pas le choix du titre de ce film dont on entend beaucoup parler en ce moment:


Penser qu'être addict au sexe, ainsi qu'en souffre le héros au point de devoir se masturber régulièrement sur son lieu de travail, relève de la honte c'est faire preuve de moralisme aigu.

Je n'ai pas (encore) vu ce film mais je me questionne déjà sur son objectif. Pourvu qu'il ne s'agisse pas d'une étude gratuite sur la pathologie d'un individu mais bien de l'observation d'une société dans laquelle, comme le soulève la critique de Télérama, "la pornographie disponible à l'infini sur Internet a formaté les fantasmes et transformé le rapport à autrui".


Quand les femmes sont de toutes parts assimilées à des objets, quand la virilité se mesure au nombre de froides conquêtes, à la capacité à faire disparaître ses sentiments et à la propension à utiliser les autrEs pour servir ce que l'on croit être ses intérêts, on se retrouve avec des hommes qui, à l'instar du protagoniste, sont pris à leur propre jeu de dominants cyniques, c'est-à-dire incapables d'aimer quand bien même ils le souhaitent ardemment.

Rien de nouveau en fait sous le triste soleil de la virilité si ce n'est qu'Internet et médiatisation conjugué.e.s nous donnent à voir le phénomène de plus près, en plus grand et dans dans tout ce qu'il a de pathétique.

dimanche 20 novembre 2011

C'est comme ça



Ca ne questionnera donc JAMAIS que ce soit TOUJOURS des hommes qui tuent, violent des femmes voire des jeunes filles et même des fillettes comme si c'était le fruit d'un ordre naturel ?

Edit: il est plus que temps de nommer ces crimes.


mercredi 9 novembre 2011

Moto Verte se lance dans la déco




C'est sûr, on ne feuillette pas un magazine destiné aux hommes, de sport couillu mécanique qui plus est, sans tomber sur notre condition même pas d'être inférieur (l'humanité serait encore trop nous concéder) mais d'objet décoratif.

Moto Verte, le magazine qui en a *


* de la méchanceté à revendre

dimanche 30 octobre 2011

J'adore ce que vous dites


Pour celles et ceux qui n'auraient pas encore lu (ou qui ont envie de relire) l'excellente étude de Corinne Monnet, voici le lien vers son texte en PDF "La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de conversation".

lundi 17 octobre 2011

LE violeur

 


Une gueule pas possible, une diction d'handicapé mental, un comportement d'obsédé compulsif ... voilà comment est habituellement représenté LE violeur.

Comme s'il n'y en avait qu'un profil possible. Comme si le voisin qui a l'air si "normal" ne pouvait pas en être un, de violeur. Comme si SEULS les déséquilibrés pouvaient se rendre coupables de viol. Comme si TOUS les déséquilibrés pouvaient se rendre coupables de viol. Comme si LE violeur était reconnaissable et détectable. Comme si les victimes, écervelées par définition, tombaient dans des pièges gros comme des maisons. Comme si cette caricature, dans laquelle aucun ne se reconnait, permettait à tous ceux qui ont "un peu forcé une fille un jour" de se rassurer.

samedi 8 octobre 2011

Le goût de la tomate

Me voici de retour parmi vous cher.e.s comparsEs ! J'ai essayé de revenir en douceur en lisant ce que vous aviez écrit, relevé et dénoncé ... le climat est bien tendu. Les médias et leur sexisme affiché sans complexes ont encore frappé: si France Inter prend modèle sur RMC en matière de complaisance à la misogynie la plus réactionnaire, nous avons pas mal de souci à nous faire. Beaucoup d'entre vous ont agi voire réagi et ça c'est la seule chose qui me rassure. J'ai pour ma part et à titre personnel manifesté mon dégoût à ces deux radios.

Les occasions d'être écoeurée ne manquent pas lorsqu'on est féministe. J'ai longtemps hésité entre plusieurs thèmes de billet pour enfin me décider à publier sans copier-coller cet extrait littéraire:

 
Bientôt la porte allait s'ouvrir et se refermer, on pousserait le verrou, la discussion de Pacha et Lavrenti suivrait son cours, les studios de tatouage et les poules de l'Ouest et les tatouages multicolores. Bientôt une boucle de ceinture se déferait, une braguette se dézipperait, une lumière colorée, Pacha ferait du boucan derrière la porte, Lavrenti rigolerait de la bêtise de Pacha, qui se vexerait, dans la chambre de Zara le client gémirait et les fesses de Zara s'écarteraient et on lui ordonnerait de les écarter encore et encore et encore et on lui ordonnerait d'introduire son doigt? Deux doigts, trois doigts, trois doigts de chaque main, encore plus ouvert ! Encore plus grand ! On lui ordonnerait de dire que Natacha doit se faire mettre ! Dis que Natacha doit ouvrir grand sa chatte parce que c'est là qu'elle va se faire mettre ! Oh ce qu'elle va s'y faire mettre ! Dis-le ! Dis ! Et Zara dirait, Natascha will es.

  Personne ne demandait d'où elle venait, ou ce qu'elle ferait si elle n'était pas ici.
  Parfois quelqu'un demandait ce qu'aimait Natacha, ce qui faisait mouiller Natacha, comment Natacha voulait se faire baiser.
  Parfois quelqu'un demandait ce qui la faisait jouir.
  Et c'était encore pire, parce qu'elle n'avait pas de réponse à ça.
  Si on interrogeait Natacha, elle avait des réponses toutes prêtes.
  Si on l'interrogeait elle-même, il fallait un petit moment pour qu'elle ait le temps de se demander ce qu'elle répondrait si on posait une question sur Natacha.
  Et ce petit moment révélait au client qu'elle mentait.
  Alors commençaient les exigences.
  Mais cela arrivait rarement, presque jamais.
  En général, elle devait juste dire qu'on ne l'avait jamais aussi bien baisée. C'était important pour le client. Et la plupart le croyaient.
  Tout ce sperme, tous ces poils, tous ces poils dans la gorge et pourtant la tomate avait toujours un goût de tomate, le fromage de fromage, la tomate et le fromage ensemble de tomate et de fromage, même si dans la gorge elle avait toujours des poils. Ca voulait sans doute dire qu'elle était vivante.
      Purge - Sofi Oksanen -

En lien avec la prostitution, la condition de victime sous l'angle d'une analyse inédite dans un article paru sur Sisyphe. Merci à A dire d'elles à qui j'emprunte le lien.

mardi 13 septembre 2011

DERNIERES NOUVELLES DE LA meilleure MOITIE DE L'HUMANITE

TV5MONDE a conçu Terriennes, un portail entièrement dédié à la condition des femmes à travers le monde: infos, dessins de presse, documentaires, articles, actualité, actions, initiatives, etc.

En voici la présentation:

vendredi 9 septembre 2011

Parce qu'ils le valent bien

La sur-féminisation du corps enseignant a créé des remous récemment chez les politiques à la suite de l'obscur article d'un obscur pédopsychiatre. Parce qu'il faut toujours qu'il y ait au moins une femme derrière les maux de la société, ici c'est la féminisation outrancière de l'Education Nationale qui est incriminée dans l'échec scolaire des garçons ... Mon objectif n'est pas donner mon avis sur la question et d'évoquer les pistes négligées par ce spécialiste à vue courte mais de relever la réponse apportée par certains de ces politiques:


Attirer davantage d'hommes vers la profession « en réformant ce métier, en offrant un salaire de cadre ».

Attends, on ne va quand même pas demander aux hommes de s'occuper des mioches la morve au nez et des pré-ados ingérables, d'effectuer un travail de gonzesse en somme pour de la pécadille ! Le salaire tiré vers le bas des enseignant.e.s, ça va bien quand il ne concerne quasiment que des femmes.


Moi je dis qu'il faudrait aussi plus d'hommes parmi les aides-soignantes et les infirmières à 1000 euros, chez les caissières à 800 ou les femmes de ménage à 600.


En plus, les malades seraient enfin bien soigné.e.s, les client.e.s des supermarchés comblé.e.s et les locaux et habitations impeccables. Car, à l'instar de ce commentateur, beaucoup pensent que les hommes font tout mieux:


"Moi, j'étais plutot doué à l'école, sûrement parce que j'ai eu des professeurs hommes à des moments clés."

Quand les garçons sont en échec scolaire, c'est à cause des femmes et quand ils réussissent, c'est grâce aux hommes ... ce qui justifierait un salaire de cadre. CQFD.

PS très hors-sujet: j'ai passé la barrière de l'écrit du concours que je préparais, me voilà parmi les 35 candidat.E.s retenu.E.s pour l'oral (sur 450 au départ ... finie la fausse modestie: j'ai trop géré, comme diraient mes filles !!!). Et je travaille conjointement sur un projet qui n'est pas sans lien avec mon engagement féministe. Tout ça pour vous faire part de ma décision de ralentir ma production de billets. Au niveau des commentaires, ceux-ci resteront ouverts et j'y jetterai un oeil régulièrement mais je ne répondrai plus systématiquement à chacun d'entre eux. Idem chez les coupines que je lirai avec attention comme autrefois (quand j'avais pas pris le melon pour un misérable concours territorial) mais dont je ne commenterai pas forcément les articles. J'espère juste que vous ne vous formaliserez pas de cette légère mise à distance dont j'ai besoin quelques mois durant pour assurer mes objectifs.

mercredi 31 août 2011

Le second printemps

J'aurais pu évoquer et commenter la polémique qui s'est abattue sur certains manuels scolaires de SVT qui, ô sacrilège hétérophobe, soulèvent timidement la question de l'identité sexuelle. Mais je vous laisserai lire éventuellement l'article en lien (on peut en discuter dans les commentaires) pour en venir au sujet qui lui a volé la vedette: la ménopause.

En médecine traditionnelle chinoise, elle marque le départ d'une période de la vie des femmes qui est appelée poétiquement "le second printemps" selon cette tradition et qui est prémisse du pire selon la nôtre.

Est-ce que friser la quarantaine me prédispose à y penser avec plus d'insistance ? Le fait est que cela m'a conduite à plusieurs réflexions et notamment à fouiner du côté de la construction culturelle.

Le phénomène est physiologique mais sa représentation et sa perception relèvent de la culture qui le reçoit. Ainsi, la ménopause est annoncée dans nos sociétés comme une somme infinie de désagréments voire de pathologies dont la simple évocation en terrifie plus d'une.

Une calamité. 
Le début de la fin.
Foutue.
Out. 
A dégager, la ménopausée.
Et en souffrant, s'il vous plaît.

Et RIEN ou si peu sur l'andropause dont les symptômes sont quasiment similaires et surviennent durant la même tranche d'âge: bouffées de chaleur, sautes d'humeur, dépression, etc.

Les femmes, passé le cap des 40-50 ans, seraient irrécupérables alors que leurs homologues masculins seraient fringants. Presque ils rajeuniraient à entendre les commentaires à ce sujet !

Une sacrée vue de l'esprit car alors que les hommes connaissent à ce moment-là leurs premières pannes sexuelles, les femmes, qui sont dispensées de ce type d'entrave au plaisir, voient leurs menstrues et les risques de grossesse qui les accompagnent disparaître. Ce qui frappe c'est la façon dont les représentations misogynes focalisent sur un déclin supposé chez les femmes (au moment où les conditions d'une sexualité totalement libre sont optimales) et taisent la perte de vigueur sexuelle des hommes (au moment où ils se renseignent sur le Viagra).

La ménopause, il a bien fallu en faire un affront. Et la vieillesse des femmes la fin des haricots. Une femme ménopausée n'est plus féconde donc plus fécondable, quel intérêt ? Mais à quoi peut-elle encore bien SERVIR ? Elle n'est même plus attirante, ses premiers cheveux blancs, ses rides toutes fraîches n'annoncent pas la sagesse, la mâturité comme chez un homme mais la déchéance ...


Les trois âges de la femme. Gustav Klimt.

J'avoue, j'ai joué le jeu des hommes: j'ai détesté mes règles, redouté la ménopause et haï ma vieillesse future. Tout ce qui nous arrive doit être vécu comme une condamnation. C'était sans compter sur ce corps qui a navigué au gré de ses cycles, s'est habitué au roulis régulier et qui trouvera un jour une terre pour tout recommencer. Un second printemps que je prendrai à coeur d'aimer et d'honorer. 

jeudi 25 août 2011

Merci Nafi

pour l'espoir, que tu as incarné comme peu jusqu'ici, de voir un jour l'impunité des puissants trouver enfin ses limites,

pour avoir représenté à toi seule les femmes, les immigré.e.s, les gens de peu ou de couleur qui se tiennent debout contre leurs oppresseurs,

pour ton courage et ta détermination malgré les humiliations, les questions absurdes, les médias voyeurs, les interrogatoires usants que j'ai imaginé.e.s mille fois.

Grâce à toi

beaucoup de nos concitoyen.ne.s ont pris la mesure du machisme, arboré avec fierté, qui sévit ici,

nous connaissons désormais le vrai visage de ce parti politique influent chez nous qui s'est révélé plus odieux, plus malhonnête encore que ce que nos doutes grandissants laissaient entrevoir (ils se réjouissent ici: ils dansent sur l'injustice et le malheur),

nous n'aurons probablement pas- l'indécence ayant un seuil critique- pour candidat à la présidentielle prochaine un homme à la misogynie si prégnante qu'il ne peut considérer les femmes qu'il croise autrement que comme des inférieures dont le consentement est un détail.

Désolée

pour les injures qui t'ont accablée et t'accableront encore,

pour l'indifférence de certain.e.s à ta souffrance dont l'écho te parvient peut-être douloureusement,


pour ce droit à la justice qu'ils t'ont refusé sous des prétextes honteusement extirpés à ta condition d'immigrée précaire.

Et courage

pour la suite: ne leur lâche rien.

lundi 22 août 2011

Demande d'abandon des charges contre DSK: pas de droit à la justice pour Nafi

"Le procureur Cyrus Vance vient de refuser à une femme le droit que justice lui soit faite dans une affaire de viol".



"Le procureur "n'a pas simplement tourné le dos à cette victime, il a aussi tourné le dos aux preuves pathologiques, médicales et physiques dans cette affaire."



"Si le procureur de Manhattan, qui est élu pour protéger nos mères, nos filles, nos sœurs, nos femmes et celles que nous aimons, si lui ne va pas s'élever pour les défendre quand on les viole ou qu'on les agresse sexuellement, qui le fera ?"


Kenneth Thompson, avocat de Nafissatou Diallo.


L'HEURE EST GRAVE POUR TOUTES LES FEMMES VIOLEES DU MONDE DONT LA PAROLE N'A JAMAIS VALU GRAND CHOSE ET NE VAUT DESORMAIS PLUS RIEN

dimanche 21 août 2011

Du dénigrement

Me voici de retour dans la chaleureuse blogosphère féministe ! Cette pause m'a permis de prendre une distance parfois salutaire par rapport à la merde du machisme même si ma condition de féministe m'a parfois rattrapée. C'est ainsi qu'une copine m'a prêté "La plus belle histoire des femmes" de Nicole Bacharan, un recueil d'entretiens menés avec l'anthropologue Françoise Héritier, l'historienne Michelle Perrot et la philosophe Sylviane Agacinsky. Je l'ai laissé traîner sur le buffet, y jetant parfois négligeamment un oeil, puis l'ai ouvert un jour de désoeuvrement pour le laisser en plan à la page 32. Mais ce que j'en ai lu m'a suffi à m'indigner de nouveau, à ressentir au ventre tout ce que je tenais à distance respectable. La colère est là, et je m'étonne de la retrouver intacte, nourrie de ces mots parce qu'ils en précisent les contours.

Jusqu'à cette fameuse page 32, c'est Françoise Héritier qui répond aux questions de Nicole Bacharan, exposant ses théories sur le privilège exorbitant [des femmes] d'enfanter et la valence différentielle [et universelle]des sexes. Maîtriser le ventre des femmes serait devenu très tôt pour les hommes une question de survie, car lui seul peut fournir la survie symbolique, ce pied de nez à la mort, que constitue un fils. Et maîtriser nécessite d'élaborer des outils de subordination: privations de liberté, de savoir et de pouvoir justifiées par un entreprise à grande échelle de dénigrement.

"Il faut convaincre les femmes de leur infériorité, leur rappeler que si elles ne sont pas libres, c'est qu'elles feraient mauvais usage de leur liberté; si elles n'ont pas accès au savoir, c'est qu'elles manquent d'intelligence et de jugement; si elles n'exercent pas de pouvoir, c'est qu'elles sont frivoles et volontiers hystériques."
Le dénigrement du féminin a traversé les époques, les révoltes et les tentatives de régler le problème par des lois. Il est ce que Françoise Héritier appelle "le modèle dominant archaïque" et qui résiste aux modernités qui se sont succédé.


Les femmes doivent- et se doivent de- valoir moins car cela équivaut à pouvoir moins.

Alors que la question du dénigrement des femmes me taraudait, une membresse du forum féministe a posté la vidéo d'une interview de Léo Ferré dans laquelle il se vautre sans retenue dans une misogynie si viscérale qu'elle prend le pas sur la cohérence du propos.

Les femmes sont bêtes et la seule intelligence à laquelle elles peuvent prétendre réside dans leurs ovaires.

Ainsi dans La chanson du scaphandrier que Lora a déniché à ce sujet:
Mets ton habit, scaphandrier

Et dans le cerveau de ma blonde
Tu vas descendre, que vois-tu ?
Il est descendu, descendu
Et dans les profondeurs du vide
Le scaphandrier s'est perdu
Ca ne l'empêche tout de même pas d'affirmer que les pires, ce sont les femmes cultivées. Ah ? des femmes sans ovaires, donc.

Et pourquoi les pires ?

Parce qu'elles sont à même de démasquer l'imposture de leur génie auto-proclamé ?

Ou parce qu'elles savent déceler le pauvre type aigri et misérable tapi derrière ses grands mots de poète frustré ?

Ou bien encore parce qu'elles sont la preuve que les femmes sont capables, voire doublement capables si l'on tient compte des barrières, pièges, interdits et chausse-trappes qu'on a pris soin de disposer sur leur parcours ?

Ce qu'il faut en retenir en tous cas, c'est qu'imbéciles, savantes ou les deux comme vous et moi, peu importe: les femmes ont toujours le tort d'être nées femmes. Le dénigrement n'est alors plus un jugement mais une politique.

vendredi 5 août 2011

Billet fourre-tout

Ne cherchez pas de lien entre tout ce qui suit, il n'y en a pas !

1- "Même s'il est disculpé, DSK restera discrédité parce que libertin". Christophe Honoré.

2- Pour enfin honorer le tag auquel j'ai été conviée par Euterpe, je réponds à la question posée: "Si j'avais été une femme de la Renaissance":

Et bien, j'aurais été William Shakespeare ! La thèse de sa femellité n'a pas encore été validée mais plusieurs noms sont évoqués: Amelia Bassano Lanier, Marie Pembroke ... Et des chercheur.e.s étudient sérieusement la question.

Incarner l'idée que le génie féminin a existé me réjouit même dans l'hypothétique. L'entrave à l'expression, la privation d'éducation, l'infériorisation intellectuelle destinées à plomber ce fameux génie féminin que l'on prétend partout inexistant (mais que l'on a pris soin d'empêcher de germer, au cas où ...) sont comme une chape de béton que certaines ont su ajourer. Et ce n'est pas la femme qui se cache derrière Shakespeare, car seule une femme a pu affirmer cela, qui me contredira:

Fermez les portes sur l'esprit de la femme et il s'échappera par la fenêtre ; fermez la fenêtre et il s'échappera par le trou de la serrure ; bouchez la serrure et il s'envolera avec la fumée par la cheminée.


3- Je mets ce blog en pause pendant quelque temps (une semaine ou deux, je ne sais pas exactement), les commentaires seront fermés.

dimanche 31 juillet 2011

Nous avons les moyens

... de vous faire taire.



Pour en savoir plus sur les affaires DSK étouffées, c'est chez Nous sommes toutes des femmes de chambre.

Et pour vous amuser comme moi à détourner des affiches de films en cinq minutes, c'est par ici.







mardi 26 juillet 2011

Le manifeste antiféministe et misogyne du tueur d'Oslo

Voici la version française du chapitre « Radical Feminism and Political Correctness » du manifeste fasciste mis en ligne par l’assassin d’Oslo, Andres Behring Breivik et que Martin Dufresne a traduit. Les passages en gras sont de mon fait.

Il y a fort à parier que ce pan du manifeste sera occulté par les médias. Qu'a-t-on à faire de son anti-féminisme et sa misogynie aux relents de paranoïa surjouée ? Pourtant son propos n'est pas sans rappeler ce que l'on peut lire dans certains articles, sur certains blogs et qui fait froid dans le dos. Des hommes, peut-être comme vous qui vous êtes perdus ici, crient au loup. Le fantasme de persécution est la nouvelle arme antiféministe puisque l'affrontement direct n'est plus porteur. On ne dit plus que les femmes doivent être inférieures, alors on affirme que l'égalité avec les femmes détruit les hommes (ce qui revient au même mais est nettement plus recevable ainsi placé dans cette perspective). Breivik emploie le concept d'émasculation pour illustrer le phénomène, le même que je retrouve régulièrement, et pléthoriquement depuis l'affaire DSK, sous la plume de ceux que les avancées des femmes, même infimes, même encore et encore entravées, terrorisent.


       Le féminisme radical et la rectitude politique


Il n’existe sans doute aucun aspect de la rectitude politique qui soit plus important dans la vie en Europe occidentale d'aujourd'hui que l'idéologie féministe. Le féminisme est-il basé, comme le reste de la rectitude politique, sur le marxisme culturel importé d'Allemagne dans les années 1930? Si l'histoire du féminisme en Europe occidentale s'étend certainement sur plus de soixante ans, sa floraison dans les dernières décennies s’entrelace avec la révolution sociale qui se déploie à l’instigation des marxistes culturels.


Où voyons-nous le féminisme radical prendre de l’ampleur? Il est à la télévision, où presque chaque offre importante comporte une «figure de proue» féminine et où les scénarios et la définition des personnages soulignent l’infériorité de l’homme et la supériorité de la femme. Il est dans l'armée, où l'expansion des possibilités pour les femmes, jusque dans des postes de combat, s’est accompagnée d’une politique de deux poids deux mesures, puis d’un abaissement des normes, ainsi que par une diminution de l'enrôlement de jeunes hommes, alors que les «guerriers» des forces armées les quittent en masse. C'est dans des préférences et pratiques d'emploi mandatées par les gouvernements dont bénéficient les femmes et qui utilisent des accusations de «harcèlement sexuel» pour tenir les hommes en respect. C'est dans les universités où prolifèrent les études de genre et sur les femmes prolifèrent et où des politiques d’«action positive» sont imposées aux admissions et à l'emploi. C’est dans d’autres secteurs d’emploi, publics et privés, où en plus de l'«action positive», des «formations de sensibilisation» bénéficient d’une attention et de périodes sans précédent. C'est dans les écoles publiques, où «la conscience de soi» et l’«estime de soi» font l’objet d’une promotion croissante alors que décline l'apprentissage scolaire. Et malheureusement, nous constatons que plusieurs pays européens autorisent et financent la distribution gratuite de pilules contraceptives, combinées avec des politiques d'avortement libérales.


Alors que le mouvement féministe radical est embrassé par l'idéologie contemporaine de la rectitude politique, dérivée du marxisme culturel, le féminisme en tant que tel possède des racines de plus longue date. Le féminisme a été conçu et accouché dans les années 1830, dans la génération ayant connu la première étape de la révolution industrielle. Les femmes, qui pendant des siècles avaient partagé les défis de la survie dans une vie agraire, devenaient partie d'une classe moyenne, avec plus de temps et d'énergie à dépenser à la rédaction d'articles de journaux et de romans pour leurs «sœurs». C’était le début des premières étapes de la féminisation de la culture européenne.


Aujourd'hui, la féminisation de la culture européenne, qui évolue rapidement depuis les années 1960, continue à s'intensifier. En fait, l'agression féministe radicale actuelle menée par le biais d’un appui à l'immigration musulmane de masse, comporte une politique parallèle à leurs efforts anticoloniaux. Cette agression actuelle est en partie une continuation d'un effort séculaire de détruire les structures européennes traditionnelles, le fondement même de la culture européenne.


Il ne fait aucun doute dans les médias que «l'homme d'aujourd'hui» devrait être une sous-espèce d’être sensible, respectueux du programme féministe radical. Cet homme est aujourd’hui omniprésent à Hollywood, dans les comédies de situation télévisées et les films, et chez les invités d’émissions de variétés. Cette féminisation est devenue si remarquable que les journaux et les magazines en témoignent. Par exemple, le Washington Times et le magazine National Review nous ont dit tous les deux que «derrière la célébration ludique des «affaires de gars» dans les revues masculines d'aujourd'hui se cache une crise de confiance. Qu'est-ce que cela signifie d'être masculin dans les années 1990?» On nous apprend que les magazines contemporains pour hommes «(Esquire, GQ, Men’s Health, Men’s Fitness, Men’s Journal, Details, Maxim, Men’s Perspective)» visent tous un nouvel homme féminisé (...).


De fait, la féminisation de la culture européenne est presque complétée. Et le dernier bastion de la domination masculine, les forces de police et l’institution militaire, est pris d'assaut. Si cette tendance à la «féminisation» n’était poussée que par les féministes radicales qui cherchent à abattre ce qu’elles perçoivent comme une hiérarchie dominée par les hommes, il y aurait plus d'espoir que les cycles de l'histoire feraient avancer l'Europe vers des accommodements stables entre les hommes et les femmes. Mais le mouvement est plus profond, et il ne se satisfera d’aucun accommodement. Les féministes radicales ont embrassé et été embrassées par le mouvement plus large et plus profond du marxisme culturel. Pour les marxistes convaincus, la stratégie est d'attaquer à chaque point où une apparente disparité laisse une catégorie potentielle de groupes de victimes opprimées - les Musulmans, les femmes, etc. Les marxistes culturels, hommes et femmes, tirent un profit maximum de ces situations, et la théorie développée par l'École de Francfort leur fournit une base idéologique.


L'École de Francfort a théorisé que la personnalité autoritaire est un produit de la famille patriarcale. Cette idée est à son tour directement connecté au livre de F. Engels «L'Origine de la famille, la propriété privée et l'État», un éloge du matriarcat. Par ailleurs, c’est Karl Marx qui a parlé dans «Le Manifeste communiste» de la notion radicale d'une «communauté de femmes». Il a également critiqué en 1845, dans «L'Idéologie allemande» l'idée que la famille constituait l'unité fondamentale de la société.


Le concept de la «personnalité autoritaire» n'est pas seulement à être interprété comme un modèle pour la conduite de la guerre contre les préjugés en tant que tels. C'est un manuel pour la guerre psychologique contre l'homme européen, afin de le rendre réticent à défendre les croyances et les valeurs traditionnelles. En d'autres termes, le but était de l’émasculer. C’est indubitablement l’intention qu’avait l’Institut de recherche sociale de l'Université de Francfort, puisqu’elle a parlé de «techniques psychologiques de transformation de la personnalité».

La «personnalité autoritaire», étudiée dans les années 1940 et 1950 par les Européens de l'Ouest et les adeptes américains de l'École de Francfort, a préparé la voie à cette guerre psychologique contre le rôle de genre masculin. Cet objectif a été promu par Herbert Marcuse et d'autres sous le couvert de «libération des femmes» et dans le mouvement de la Nouvelle Gauche des années 1960. Une preuve que les techniques psychologiques de transformation de la personnalité visent une concentration particulière sur l'émasculation de l'homme européen a également été fournie par Abraham Maslow, fondateur de la «psychologie humaniste de la troisième force» et promoteur de techniques psychothérapeutiques dans les classes des écoles publiques. Il a écrit que «la prochaine étape dans l'évolution personnelle est une transcendance de la masculinité et de féminité pour atteindre une humanité générale».


Il semble que les inconditionnels du marxisme culturel savent exactement ce qu'ils veulent faire et comment ils envisagent de le faire. Ils ont effectivement déjà réussi à accomplir une bonne partie de leur programme.


Comment cette situation a-t-elle pu se produire dans les universités européennes? Gertrude Himmelfarb a observé qu’elle a presque échappé à l’attention des universitaires traditionnels jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Cela s’est fait si «discrètement» que quand ils ont «levé les yeux», le postmodernisme avait déjà fondu sur eux. «Ils étaient entourés par une telle vague de sujets multiculturels comme le féminisme radical, le relativisme de la déconstruction sous couvert d’histoire et d’autres cours semblables» qui minent la perpétuation de la civilisation occidentale. En fait, ce raz de marée s’est discrètement imposé tout comme l’avaient envisagé Antonio Gramsci et l'École de Francfort, sous la forme d’une révolution tranquille propageant une idéologie de haine de l’Europe avec l'objectif de détruire la civilisation occidentale, une idéologie qui était anti-Dieu, antichrétienne, anti-famille, antinationaliste, antipatriote, anti-conservatrice, anti-héréditariste, anti-ethnocentrique, anti-masculine, anti-tradition et antimorale. Le «Marxisme Culturel», tel que prêché par l'École de Francfort, a ainsi donné éperonné les concepts largement populaires et destructeurs de l’«action positive», du «multiculturalisme» et de la «diversité». On ne peut pas échapper à ces termes aujourd'hui. Ces concepts ont détruit toutes les structures défensives de la société européenne, ce qui a jeté les bases de l'Islamisation de l'Europe.
Conclusions

La théorie critique comme psychologie de masse appliquée a conduit à la déconstruction du genre dans la culture européenne. Aux termes de la théorie critique, la distinction entre la masculinité et la féminité disparaîtra. Les rôles traditionnels des mères et des pères doivent être dissous afin de mettre fin au patriarcat. Les enfants ne doivent pas être élevés conformément à leur sexe biologique et à leurs rôles de genre compte tenu de leurs différences biologiques. Cela reflète la justification donnée par l’École de Francfort à la désintégration de la famille traditionnelle.


Ainsi, l'un des principes fondamentaux de la théorie critique a été la nécessité de briser la famille traditionnelle. Les théoriciens de l’École de Francfort prêchaient ce qui suit:


Même un recul partiel de l'autorité parentale dans la famille pourrait contribuer à augmenter la disposition d'une prochaine génération à accepter le changement social.


La transformation de la culture européenne souhaitée par les marxistes culturels va plus loin que la poursuite de l'égalité des sexes. Enracinée dans leur programme est une «théorie matriarcale», au nom de laquelle ils se proposent de transformer la culture européenne pour lui donner une prédominance féminine. C'est un retour direct à Wilhelm Reich, un membre de l’École de Francfort qui envisageait la théorie matriarcale en termes psychanalytiques. En 1933, il écrivait dans «La psychologie de masse du fascisme» que le matriarcat était le seul type de famille authentique de la «société naturelle». Richard Bernstein a écrit dans son livre sur le multiculturalisme, que «le processus révolutionnaire marxiste est centré depuis les dernières décennies en Europe et aux États-Unis sur les affrontements de race et de sexe plutôt que sur celui des classes», comme précédemment. Cela reflète un schéma plus global que l'économie de restructuration de la société. Comme le proclament volontiers les révolutionnaires sociaux, leur but est de détruire l'hégémonie des hommes blancs. Pour ce faire, il importe d’abattre par tous les moyens disponibles l’ensemble des obstacles à l'introduction de plus de femmes et de représentants des groupes minoritaires dans la «structure du pouvoir». Les lois et les poursuites judiciaires, l'intimidation et la diabolisation des hommes blancs comme étant racistes et sexistes sont des démarches menées par l’entremise des mass médias et des universités. La psycho-dynamique du processus révolutionnaire vise un désarmement psychique – une décapitation – de ceux qui s'y opposent. Les fondateurs des États-Unis ont reconnu trois valeurs fondamentales dans leur Déclaration d'Indépendance et ils les ont classées correctement: la vie, la liberté et la poursuite du bonheur. Si l'ordre de ces droits humains fondamentaux est inversé – en plaçant le bonheur avant la liberté ou la liberté avant la vie – cela nous mène au chaos moral et à l'anarchie sociale. Cette condition précise est ce que le juge Robert Bork décrit comme «le libéralisme moderne.» Il en définit les caractéristiques comme «’l'égalitarisme radical’ (l’égalité des résultats plutôt que celle des chances) et ‘l'individualisme radical’ (la réduction drastique des limites à la gratification personnelle)».


Le juge Bork identifie également le féminisme radical comme «le plus destructeur et fanatique» élément de ce libéralisme moderne. Il décrit en outre le féminisme radical comme étant «d’esprit totalitaire».


La plupart des Européens de l'Ouest et des Américains ne se rendent pas compte que, par le biais de leurs institutions, ils sont menés par les révolutionnaires sociaux qui pensent en termes d’une destruction continue de l'ordre social existant, afin de créer un nouveau. Ces révolutionnaires sont une élite de baby-boomers du Nouvel Âge. Ils contrôlent désormais les institutions publiques en Europe occidentale et aux États-Unis. Leur révolution «tranquille», qui a débuté par la révolution contre-culturelle de leur jeunesse, est en voie d'achèvement.


Une clé de ce mouvement, ou même son élément dominant, car il représente prétendument le plus grand contingent politique et social de leurs adeptes potentiels, est le féminisme. Le mouvement marxiste, dans sa plus récente phase culturelle «tranquille», balaie apparemment tout sur son passage. Avec son emprise sur les médias, totalement sous l'emprise du féminisme, il est difficile de discerner les frémissements d'une contre-culture. Les élites culturelles actuelles marxistes et multi-culturalistes, les Nouveaux Totalitaires, sont la génération la plus dangereuse de l'histoire occidentale. Non seulement ont-ils réussi à détruire les structures fondamentales de la société européenne, mais ils permettent à des millions de Musulmans de coloniser l'Europe. En seulement cinq décennies les populations musulmanes y ont augmenté de quelques milliers à plus de 25 millions.


Qui se dressera pour contester la rectitude politique ? Le destin de la civilisation européenne dépend d’une ferme résistance des hommes européens au féminisme politiquement correct. Bien plus, ils doivent ingénieusement s'opposer à la plus large emprise de la rectitude politique, le marxisme culturel dont le féminisme radical n’est qu’une voie d'attaque.

Note du traducteur: On comprend que je ne diffuse pas ce texte pour en propager les thèses - sans cesse ressassées de toute façon par le mouvement masculiniste et ses supporters dans les médias - mais bien pour désavouer l'alibi de la folie et en montrer les horribles conséquences, à Oslo comme dans l'Allemagne nazie et à l'École Polytechnique de Montréal.




Texte original au http://eudeclarationofindependence.blogspot.com/2011/07/radical-feminism-and-political.html





dimanche 24 juillet 2011

Si

... et seulement si Tristane Banon est victime comme elle le prétend, je la soutiens.

Une semaine de bonheurs ou presque

Pas facile, facile en ce moment ... Mais je vais tenter de répondre à l'invitation d'Euterpe qui consiste à faire part des petits bonheurs que l'on a croisés durant la semaine écoulée (si, moi aussi, j'ai bien compris !).

Lundi: j'ai décidé d'apprendre la clarinette à la rentrée (avec la guitare et l'harmonica à mon actif, je suis en passe de devenir une femme-orchestre ou un truc approchant). La décision c'est le plus enthousiasmant car ça intervient avant la confrontation avec la réalité de l'instrument qui cache bien ses difficultés retorses et avec l'étendue soudain limitée des capacités cognitives passé un certain âge (merde, on avait dit "que du positif" !).




Mardi: invitée chez un copain qui cuisine divinement bien, j'ai mangé une ratatouille. Servie froide avec un filet de vinaigre balsamique (du vrai, très cher), j'ai dû avouer qu'elle surpassait largement la mienne devenue soudain d'une déplorable fadeur gustative. Dommage qu'il ait fallu la déguster en présence d'un ami de cet ami, complètement ivre et qui n'a eu de cesse de se plaindre que les femmes étaient, texto, des casse-couilles (pfouuu, ça va être dur le "que du positif", promis mercredi j'arrête mon mauvais esprit mais là j'avais encore un peu le droit, j'étais en présence d'un misogyne patenté, quand même).




Mercredi je suis allée récupérer le livre que j'avais commandé à ma libraire, Caresser le velours de Sarah Waters. Cette auteure m'a été conseillée par Mauvaise Herbe et je l'en remercie avec toute la gratitude qu'une lesbophile puisse éprouver en présence d'une littérature en forme de festival lesbien des sens.




Jeudi: petite virée à Aix-en-Provence avec mes filles. Pour qui ne connaît pas, c'est une ville magnifique dont la plupart des rues sont piétonnes, on s'y gare en périphérie. C'est la ville des étudiant.e.s et de Cézanne. Les magasins n'ouvrent pas avant dix heures et le soir une multitude de cafés-concerts proposent des soirées musicales (vous ne me ferez pas dire que c'est une ville extrêmement bourgeoise et par là même bobo, je casserais ma promesse d'être strictement positive). 




Vendredi: j'ai joué avec mon chat Loule. Depuis sa castration (vous étiez prévenu.e.s que vous étiez sur un blog féministe), il est beaucoup plus joueur. On le croirait redevenu chaton. On s'est roulé.e.s dans l'herbe, on a fait les andouilles avec une ficelle fluo, on s'est observé.e.s les yeux dans les yeux (en les plissant un peu pour ma part, comme me l'avait conseillé Hypathie).


c'est lui mais les yeux masqués pour respecter son anonymat


Samedi: j'ai revu avec plaisir Le diable par la queue et sa clique de femmes rusées et pragmatiques qui, pour sauver leur manoir, finissent par avoir raison (et la valise pleine d'argent !) d'un ruffian marseillais. Ahhh! la réplique pas culottée du tout: "Maman a peur que papa soit encore cocu" ...





Dimanche: j'ai concocté une version lesbienne de L'orage de Brassens avec un accompagnement tout simple à la guitare (j'ai cru un moment pouvoir surpasser Django Reinhardt, mais non en fait, donc je fais dans le basique). Je pourrai poster ici la vidéo du résultat mais seuls des encouragements insistants et répétés me feront sauter le pas, je suis si timide et réservée.




Si j'ai bien tout compris, je peux (je dois ? je ne maîtrise pas encore toutes les convenances sociales afférentes à la blogosphère) renvoyer l'invitation à qui je veux. Je les ai citées, Mauvaise Herbe et Hypathie. Je rajoute Alice parce que ça fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles.

Tiens, je rajoute aussi Moi de Dalida, Marx et moi. Je suis accro à ce style qui la caractérise et que je ne pourrai jamais approcher (un peu comme Django).

jeudi 21 juillet 2011

Guérilla *

- Mais vous aussi vous parlez de guerre.

- De révolution, c'est différent ! Une révolution, cela signifie une légitime défense contre ceux qui vous agressent avec l'arme de la faim et de l'ignorance.

L'art de la joie, Goliarda Sapienza.


* en écho aux Guérillères d'Hypathie !

mercredi 20 juillet 2011

La demande croissante en matière de prostitution

Le magazine Newsweek publie en exclusivité les résultats d'une étude menée par la psychologue et directrice de "Prostitution Research and Education", Melissa Farley. L'article en question, The John Next Door, contient cinq pages qu'il me serait laborieux de traduire dans leur intégralité et avec la rigueur que cela nécessiterait. Cependant, m'appuyant sur mes restes de connaissances en anglais, j'ai tenté d'en retirer les informations les plus significatives. Cette étude s'est donné pour but de comparer prostitueurs et non-prostitueurs et propose un état des lieux de la prostitution (aux Etats-Unis mais le phénomène étant mondial voire mondialisé, les données recueillies reflètent une situation commune).

Le premier constat de Farley concerne la cible des recherches en matière de prostitution jusqu'ici: 99% concernent les prostituées contre 1% pour les prostitueurs. Un véritable angle mort qui occulte les motivations de ces hommes. J'en profite pour signaler qu'en France une enquête dans le même esprit avait été publiée: Les clients de la prostitution (Claudine Legardinier et Saïd Bouamama).

Autre fait consternant: devant la quasi-impossibilité de dénicher des non-consommateurs de sexe (prostitution et pornographie) afin de former le groupe-témoin de 100 hommes non-prostitueurs, Farley et son équipe ont dû revoir leur définition et se résoudre à considérer comme tels ceux qui ne s'étaient pas rendus dans un club de stip-tease plus de deux fois au cours de l'année, n'avaient pas consommé de lap-dance et de pornographie durant le dernier mois ni eu recours à des masseuses, escortes ou prostituées ...

Enfin, on apprend que la moyenne d'âge des décès de prostituées est de 34 ans, une moyenne influencée par un taux exceptionnellement élevé d'homicides.

Des deux groupes formés par Farley et ses chercheur.e.s, c'est celui des prostitueurs qui permet le mieux de mettre en exergue, à travers les propos et les comportements observés, la soif de domination, de violence et le désir de déshumanisation des femmes.

Quelques témoignages de clients:

“You can have a good time with the servitude.”
" Contraindre permet de passer du bon temps."

Prostitution treats women as objects and not ... humans."
"Dans la prostitution, les femmes sont traitées comme des objets et non comme ... des êtres humains."

“You’re the boss, the total boss."
"Vous êtes le patron, le patron incontesté."

“Even us normal guys want to say something and have it done no questions asked. No ‘I don’t feel like it.’ No ‘I’m tired.’ Unquestionable obedience. I mean that’s powerful. Power is like a drug.”
"Même les types normaux comme nous veulent ne pas avoir de comptes à rendre. Pas de "J'aime pas ça" ou "Je suis fatiguée". L'obéissance totale. Tu as le pouvoir et le pouvoir est une drogue."


“You get to treat a ho like a ho,” one john said. “You can find a ho for any type of need—slapping, choking, aggressive sex beyond what your girlfriend will do.”
"Vous êtes là pour traiter une pute comme une pute. Vous pouvez trouver une pute pour n'importe quel besoin: les coups, l'étranglement, le sexe violent, tout ce que votre compagne vous refusera."

Violence, prostitution et pornographie sont intimement mêlées, se nourrissent et fonctionnent sur la même demande: soumettre les femmes. Farley relève que les prostitueurs ont réalisé leur éducation sexuelle au moyen de la pornographie (pour les 3/4 d'entre eux) et qu'ils en consomment plus que les non-prostitueurs. Ils commettent en outre plus de délits avec violence et plus particulièrement envers des femmes 'viols et agressions physiques). 

Il y a heureusement dans l'article quelques notes d'espoir: la prise de conscience collective que nous sommes bien en présence d'une violence inacceptable, la volonté d'en finir avec ce fléau et ses satellites ainsi que des initiatives progressistes en faveur d'une abolition ferme et constructive. 

lundi 11 juillet 2011

Le viol: une violence sociale organisée

Au même titre que le meurtre sexiste, le viol est un phénomène culturel, social et politique.



Culturel parce qu'il est issu d'une construction inégalitaire (à dessein) des identités et ainsi des rapports femmes-hommes.
Social parce qu'il met en scène les deux groupes sociaux ainsi formés.
Politique enfin parce qu'il est un moyen de perpétuer l'ordre inique préalablement établi.


Rien ne justifie que le viol soit subi en très grande majorité par des femmes. Les hommes aussi sont violables: la sodomie mais aussi l'érection mécanique et indépendante de toute excitation sont possibles. Des hommes sont violés par d'autres hommes, dans les prisons notamment d'où le phénomène est souvent rapporté, mais aussi par des femmes ...


Du côté de la force physique, qui expliquerait la capacité de contrainte, on peut émettre aussi des réserves d'autant plus grandes que la victime est en position de force face à un agresseur au sexe vulnérabilisé puisqu'exhibé. Reste la menace armée ou l'agression collective qui ne sont plus de l'ordre de la force physique.


Je passe mon tour sur la question des célèbres besoins sexuels irrépressibles des hommes; d'autres se chargeront peut-être de déconstruire le mythe pour les quelques crédules qui y croiraient encore.

Le ratio sexué du viol présente un déséquilibre qui conforte la thèse de la construction culturelle puisque matériellement rien ne s'opposerait à ce que les femmes violent dans les mêmes proportions que les hommes. En effet, aucun domaine n'échappe à une assez stricte distribution des rôles en fonction du sexe: travail, famille, loisirs, privé, public ... pourquoi le viol se soustraierait à cette exigence de casting ?


Un violeur, unE violée.
Un prédateur, unE proie.
Un agresseur, unE victime.


Le viol s'inscrit dans une logique de domination. Et au-delà de la domination d'une personne sur une autre c'est surtout celle d'un groupe sur un autre qui se lit. Un violeur n'est que l'agent d'un groupe social qui rappelle à l'ordre une représentante de l'autre groupe social. Faire du viol une histoire exclusivement individuelle évacue la dimension collective qui est à l'oeuvre. On ne viole pas par désir de sexe, on viole pour rappeler qui est le maître du corps ainsi dépossédé, qui règne sur l'espace public, qui décide où se trouve la place des femmes, qui choisit à partir de quelle heure celles-ci doivent rester chez elles. On les tue pour les mêmes raisons. On viole, on tue et on envoie le message. Aux autres, celles qu'on n'a pas violées mais c'est presque tout comme: plus jamais tu ne vivras sans y penser de temps en temps, on a rogné ton sentiment de sécurité (l'heure de la peur). Il y a des règles tacites, un ordre établi et des gardiens pour y veiller, faire le sale boulot.


Le viol a une fonction politique: domestiquer.


Et comme dans toute stratégie politique bien menée, on peaufine les détails afin que toute contestation massive soit phagocytée, que toute prise de conscience salutaire ne voie le jour. On prend alors soin d'isoler les protagonistes: la victime, que l'on persuadera que ce drame est lié à un contexte et des circonstances personnel.le.s, mais aussi l'agresseur dont le stéréotype grossi, déformé, de monstrueux déséquilibré rassurera ceux qui ont un peu forcé une fille un jour.

mardi 5 juillet 2011

A lire avant de violer une femme

Vous aimeriez violer une femme mais la crainte de représailles judiciaires vous refroidit et l'on vous comprend. Mais sachez que seulement 1% des viols sont suivis d'une condamnation en France, que c'est sur votre victime que la société portera un regard accusateur et surtout que, si elle se trouve dans l'un des cas suivants, vous sortirez blanchi de cette gênante affaire: 


1- elle a déjà pris de la drogue ou de l'alcool

2- elle est pauvre

3- elle a dit oui, puis non (même dix fois, ça compte pas)

4- elle est moche

5- elle aime sortir le soir

6- elle est étrangère


7- elle a déjà menti dans sa vie

8- elle est jolie

9- elle n'a pas signalé l'agression IMMEDIATEMENT

10- elle est ou a été prostituée

11- elle a trop de relations sexuelles (assimilé point n° 10)

12- elle n'a pas de partenaire et semble en souffrir

13- elle a du mal à se souvenir des circonstances exactes du viol

14- elle est handicapée mentale

15- elle n'était plus vierge

16- elle a repris ses activités "normalement" après l'agression

17- elle est dépressive

18- elle a un casier judiciaire

19- elle sort souvent seule

20- elle est actrice de films pornos, gogo danseuse ou masseuse

21- elle ne s'est pas débattue pendant l'agression

22- elle aime faire le premier pas

23- elle n'est pas prête à subir les vannes des policiers/avocats/juges

24- elle a tendance à chercher les ennuis en faisant son jogging seule

25- elle aime le sexe (en principe)

26- vous êtes son conjoint, ami, collègue ou voisin

27- elle n'a pas l'air d'avoir été violée

28- il lui arrive parfois de fumer des joints

29- elle ne s'habille jamais avec un sac à patates en toile de jute

30- ses voisins la trouvent bizarre

31*- vous êtes le policier qui reçoit sa plainte

32*- elle est lesbienne

33*- vous êtes son père, grand-père, oncle ou frère

34*- il s'agit d'une fillette

35*- il s'agit d'une femme âgée

36*- vous êtes un homme respectable (et respecté)

37*- vous avez une famille

38*- votre région, votre pays est le théatre de conflits armés

39- elle est issue d'une ethnie minoritaire, discriminée, massacrée

40*- vous êtes sexsomniaque

41- elle balance ses fesses lorsqu'elle marche

42- elle pose sa main sur son plexus solaire lorsqu'elle s'exprime

43*- toi, tes complices êtes mineurs.

44*- elle est féministe

45*- vous êtes sûr qu'elle sera la seule plaignante parmi vos victimes


* suggestions de lectrices


Edit: j'ai oublié de vous orienter vers l'excellent billet de la Docteure Muriel Salmona, dont je me suis partiellement inspirée de plus, et dans lequel vous trouverez l'illustration concrète de cette liste. Voilà, c'est réparé.


jeudi 23 juin 2011

Le féminisme à la française: ce qui coince

Dessin de Gloup



Je ne sais pas dire si Libé a enfin réalisé sa prise de conscience féministe ou si sa ligne éditoriale est définitivement floue mais le fait est qu'il publie un article fort éclairant de Didier Eribon sur ce qui se joue réellement dans ce féminisme à la française dont j'avais épinglé certains aspects dans ce billet.

Je n'en copie ici que quelques extraits, ceux qui permettent de comprendre que nous sommes en présence d'un néoconservatisme qui non content de ne pas dire son nom se réclame d'une idéologie subversive (!).

Mais avant, je voudrais apporter une précision qui à ma connaissance a rarement été mise en exergue: le féminisme à la française n'est pas le féminisme français. Si le premier est un antiféminisme avéré et hypermédiatisé dont la figure de proue est Elisabeth Badinter, le second correspond à la réalité idéologique et sur le terrain d'un féminisme plutôt radical et dont les différents mouvements attestent d'une vigueur insoupçonnée car largement censurée.



[Joan Scott] nous invite à reconstituer la cohérence d’une entreprise idéologique qui a marqué de son emprise toute une séquence de la vie intellectuelle française et qu’on peut sans exagération décrire comme une révolution conservatrice, un spectaculaire déplacement vers la droite de la pensée politique au cours des années 1980 et 1990.
[...]

Ce qui apparaît ici au grand jour, c’est que des gens qui se présentaient comme étant toujours de gauche ont fabriqué avec des gens qui se présentaient comme étant depuis toujours de droite un discours foncièrement réactionnaire, dont l’objectif aura été d’éradiquer tout ce qui ressortissait de l’héritage de la critique sociale et culturelle des années 1960 et 1970.
L’une des cibles, parmi d’autres, de ces auteur.e.s * était le mouvement féministe. Sous couvert de défendre une «singularité française» contre le «féminisme américain», c’est le féminisme en général, et notamment le féminisme français, qui constituait l’objet de leur vindicte.La preuve en est que les livres de Claude Habib sont presque intégralement consacrés à dénoncer les méfaits des féministes françaises des années 1970 et, avant elles, de Simone de Beauvoir, qui auraient ruiné les jeux enchantés de la séduction entre les sexes. Dans Galanterie française, [...] elle enchaîne les énoncés qui ressassent ad nauseam cette même idée : [...] «Quand tant de femmes cessent d’être douces, bien des hommes se détournent et cela se conçoit : qui voudrait couver des oursins ?»** Le précédent livre d’Habib vaut également le détour : elle y prescrivait à «la femme» d’accepter d’être «don de soi», car la soumission féminine à l’homme dans le cadre du mariage et du «consentement amoureux» vaut mieux que la guerre des sexes déclarée par les féministes. Elle s’en prenait au mouvement homosexuel, qui s’acharne à perturber cette belle entente, au sein de laquelle, comme pour la danse à deux, l’homme dirige et la femme suit. Elle y revient dans Galanterie française : «Je savais que l’amour entre homme et femme pouvait former des trésors de délicatesse et d’esprit. Les lesbiennes me faisaient l’effet d’éléphants aveugles. Elles étaient dans le magasin. Elles ne voyaient pas la porcelaine

Rendant compte dans un style exalté des écrits d’Habib, dans la revue Esprit, Irène Théry interrompt un moment ses péroraisons sur les mystères insondables de la différence et de la complémentarité entre les sexes pour anticiper l’objection qu’on risquerait de lui adresser : «Les bien-pensants d’aujourd’hui auront tôt fait de soupçonner, dans ce plaidoyer pour l’amour hétérosexuel, la trinité du mal absolu : naturalisme, conservatisme et homophobie.» Qu’on n’imagine pourtant pas que ce magnifique aveu soit le signe d’un début de lucidité. Non ! Théry n’entend pas se soumettre à ce «prêt-à-penser» et elle admire la «force subversive» de celle qui, bravant l’air du temps, n’hésite pas à pourfendre à la fois «les impasses du féminisme»,«l’émancipation individualiste» et «le ressentiment antihétérosexuel». On le voit : ce qui a été rebaptisé par ces auteur.e.s «féminisme à la française» n’est qu’un mélange fort classique, et transnational, de poncifs antiféministes et d’homophobie militante.


Il ne s’agit donc pas simplement d’une mythologie nationaliste, à usages multiples, qu’on voudrait nous présenter comme le fruit d’une réflexion historique ou sociologique. Il s’agit aussi de l’invention d’une tradition qui a pour fonction d’annuler la déstabilisation produite par les mouvements politiques et culturels et de permettre de prôner un retour à une «harmonie» qui n’a jamais existé, de défendre un ordre qui repose sur l’inégalité, la hiérarchie et la domination (des hommes sur les femmes, de l’hétérosexualité sur l’homosexualité …).

On ne s’étonnera donc pas que ces auteur.e.s conjuguent leurs efforts pour attaquer la sociologie critique et l’œuvre de Pierre Bourdieu. Ce dernier a commis l’irrémissible péché de vouloir étudier la «domination masculine» mais aussi de souligner le rôle que le mouvement gay et lesbien peut jouer dans la mise en question des catégories figées de l’ordre sexuel.
La recension par Ozouf du Consentement amoureux de Claude Habib repose entièrement sur ce schéma : le ravissement que produit un livre qui chante les bonheurs de l’amour hétérosexuel, où chacun et chacune jouira d’occuper sa place naturelle, inégalitaire mais librement acceptée, brandi comme un crucifix devant le diable destructeur qu’est le théoricien de la domination et l’intérêt qu’il manifeste pour la radicalité subversive des mouvements féministes et homosexuels. Bref, une idéologie qui en appelle tantôt à l’ordre «naturel» des choses, tantôt à notre «culture nationale» - ce qui signifie, dans les deux cas, à l’ordre politique ancien - contre une pensée qui regarde les réalités du monde social comme un ensemble de constructions historiques qu’il convient de défaire et de transformer. Une tentative de restauration réactionnaire dressée contre l’activité démocratique et émancipatrice. Une banale pensée de droite, contre la pensée de gauche.

* Claude Habib, Mona Ozouf, Philippe Raynaud et Irène Théry 
** Parce que les femmes, qui n'ont pas droit à la douceur masculine (litote), devraient, elles, "aimer couver des oursins" ?

Info de dernière minute pile poil dans la continuité de cet article: le mouvement féministe radical et lesbien français est bien vivant, les Lesbiennes of Color lancent le RAL 2011. Toutes les infos chez Mauvaise Herbe et mYsandriste.

lundi 20 juin 2011

Ce petit bout de bonheur

- Mon anatomie exacte n'a été découverte qu'en 1998

- Au XIXème siècle, mon ablation était préconisée pour guérir l'hystérie, l'épilepsie ou encore l'homosexualité féminine

- Je suis le seul organe humain exclusivement dédié au plaisir

- Ma stimulation est une activité sexuelle à part entière

- Avec mes 10 000 capteurs de plaisir, je peux procurer à sa propriétaire des orgasmes à répétition

- Synonyme d'auto-érotisme et d'auto-détermination, je fais peur à tous ceux qui ne conçoivent la sexualité des femmes que dans la dépendance au coït


- En forme d'arche, je mesure environ 11 centimètres

- Je suis mutilé chez environ 130 millions de femmes dans le monde

- M'ignorer, me dénigrer ou me méconnaître revient à nier et entraver la sexualité des femmes

Je suis le clitoris et je ressemble à ça de l'extérieur:


Osez Le Féminisme me consacre une grande campagne d'information, Osez Le Clito: "parce qu’il est objet d’ignorances, de dénigrements voire de mutilations. Mais aussi et surtout parce que le clitoris, c’est bon !".

Le clito, qu'est-ce que c'est ?

Pourquoi le clitoris fait-il peur ?

12 idées reçues sur le clitoris

Elles et ils racontent

Quand la recherche ne s'en mêle pas

L'excision, une violence faite aux femmes


vendredi 17 juin 2011

Prostitution: changeons de point de vue




Mauvaise Herbe en a parlé ici. Je relaye le contenu de son billet: l'annonce d'une campagne du LEF (Lobby Européen des Femmes, 2500 associations de femmes dans 30 pays), "Ensemble pour une Europe libérée de la prostitution".

Cette campagne est dotée de plusieurs outils:

- un appel à se positionner contre la prostitution en s'engageant "à ne pas être complice du système prostitueur et [en demandant] aux personnalités politiques au niveau local, national et européen, d’agir vers une Europe libérée de la prostitution !"


L'APPEL A SIGNER



-  Un manifeste pour prendre position contre la prostitution et interpeler gouvernements et institutions.

- une vidéo à diffuser et dont le point de vue, le rapport inégalitaire entre les sexes dans la prostitution inversé, permettra, espérons-le, une prise de conscience.



Réalisation: Frédérique Pollet Rouyer et Patric Jean.