lundi 24 mai 2010

La culture de la non-violence

"Nos sociétés sont dominées par une culture de violence. Qu’on pense aux guerres qui ont ensanglanté notre histoire, notamment aux guerres de colonisation et de décolonisation, aux révolutions violentes, aux deux guerres mondiales et aux divers génocides du siècle qui s’achève.

Qu’on pense aux jouets de guerre donnés aux enfants dès leur plus jeune âge, aux jeux vidéo importés de Etats-Unis ou du Japon, aux films de violence à la télévision, mais aussi aux paroles sanglantes de l’hymne national français, la Marseillaise, et aux défilés militaires le 14 Juillet, anniversaire de la prise de la Bastille à l’armée par le peuple...

Pour briser le ressort de la violence, présentée comme nécessaire, légitime et honorable, il faut d’abord prendre en compte toute la réalité de la violence qui pervertit notre relation à l’autre.


Il faut ensuite rompre avec les processus de justification et de légitimation de la violence, et montrer que la violence n’est pas une fatalité.

Il faut montrer que la non-violence est une exigence essentielle de la conscience de l’homme, et aussi qu’elle peut constituer une alternative à la violence dans des domaines variés de la vie collective et même des relations internationales : résolution des conflits interpersonnels sans perdant, médiation dans les conflits sociaux, défense civile non-violente contre une agression étrangère, intervention civile entre des belligérants dans des conflits régionaux... "

Etienne Godinot - membre de l'IRNC (Institut de recherche sur la Résolution Non-violente de Conflits)



2 commentaires:

  1. "La violence n'est pas une fatalité" est le genre de phrase que j'aime.DE plus en plus on baisse les bras devant ce qui nous semble insurmontable alors qu'avec une bonne prise de conscience et une mobilisation de masse, on peut faire des miracles

    Bravo pour votre blog que je consulte règulièrement!!

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  2. @ Anomyme

    Désolée pour la réponse tardive, j'ai publié votre commentaire puis, prise par d'autres sujets, je vous ai oublié.e. Honte à moi !

    Merci beaucoup Anonyme, repassez quand vous voulez !!!

    C'est très juste ce que vous dites: on n'est peut-être jamais si loin de dépasser ce qui nous semble insurmontable.

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